De retour sur le blog MF-SPORTS avec un article sur une thématique qui m’intéresse depuis quelques temps : le testing (ou profilage) physiologique. Les vidéos de Sean ainsi que les échanges avec Mathieu Lambert (Cyclisme-Performance) me permettent de bien cerner tout l’intérêt de ce type de testing. Comprendre comment fonctionnent et interagissent les filières énergétiques lors des différents efforts est très captivant et a tout son intérêt pour la performance !
De mon côté, j’ai pour habitude d’utiliser la puissance et sa courbe appelée Profil de Puissance Record (PPR) pour le testing et ainsi évaluer l’athlète. L’utilisation des données de puissance permet d’estimer certaines métriques comme par un exemple le fameux test 5min qui est très corrélé avec la PMA estimée en laboratoire (article disponible ici).
Le testing physiologique
Grace aux outils scientifiques, il est aujourd’hui possible de connaitre précisément et en détails comment l’athlète fonctionne. Le profil physiologique est construit à partir des données obtenues soit via la mesure des échanges gazeux (O2 / CO2 inspirés et expirés) soit grâce aux lactates via la mesure de lactatémie. Ces différentes mesures permettent de voir comment l’athlète réagit de l’intérieur en fonction de l’intensité.
À partir des données collectées il sera possible d’obtenir des zones d’entraînements encore plus précise ! En effet, les deux seuils seront déterminés ainsi que la VO2max (Cet état est obtenu lorsque l’organisme est à ses capacités maximales de transports d’oxygène vers le sang – lire ici).
Une fois ces valeurs obtenues, il est possible de calculer les ratios pour connaitre les pourcentages d’exploitation de VO2 sur les deux seuils.
Individualiser l’entraînement
Individualiser l’entraînement n’est pas nouveau, c’est ce que je fais depuis plusieurs années dans l’optique de faire progresser l’athlète sur ces points forts ou points faibles. Mais le testing physiologique ouvre d’autres portes sur l’orientation de l’entraînement à tenir pour faire progresser l’athlète. Grâce à ce genre de test, il est possible de voir si le cycliste a une bonne base aérobie ou un bon seuil. Et à partir de ses objectifs, on orientera le travail différemment pour aller chercher encore plus loin !
Le contrôle de l’intensité
Les norvégiens expliquent leurs différentes performances grâce à un contrôle accrue de l’intensité pour les différents exercices. Ils expliquent (et c’est logique) que chaque séance doit être parfaitement calibrée (article Markus Bakken) pour en tirer un maximum de bénéfice. On est bien d’accord que contrôler chaque séance via la lactatémie a un certain coût financier.. Mais on peut très bien délimiter les zones de travail via la fréquence cardiaque et les watts. Ainsi les zones sont encore plus précises.Avec une intensité bien calibrée, le cycliste est capable de rouler dans des zones bien définies pour favoriser l’utilisation de certains substrats énérgétiques comme par exemple la zone FatMax.
Le testing physiologique a plusieurs intérêts :
✅ définir les zones d’entraînement très précisement
✅ évaluer / quantifier une progression
✅ calibrer les séances
👉 Vous êtes intéressé par un testing physiologique, indiquez vos coordonnées dans le formulaire suivant : https://forms.gle/BRhxWedUfAnkeBZJ7