Les capteurs de puissance se démocratisent énormément en ce moment. Chaque marque veut sortir son outil, et on retrouve toute sorte de prix. SRM & Look viennent d’annoncer une paire de pédales qui mesurent la puissance à 1399€. Et donc de nombreux coursiers possèdent ces outils en course et à l’entraînement.
Ces capteurs doivent être répétable : les 200W d’aujourd’hui doivent être les 200W de demain. Ce point est important dans la mesure où ces outils sont la clé de voûte pour : quantifier une charge d’entraînement, évaluer le profil de puissance record et définir des zones d’entraînement.
À l’heure d’aujourd’hui on retrouve deux grandes écoles : les Français et les Anglo-Saxons.
En France, de nombreux entraîneurs fonctionnent avec l’échelle ESIE mis en place par Fred Grappe (qu’on ne présente plus).

Les zones sont définies en pourcentage de Puissance Maximale Aerobie. Pour ceux qui ne possèdent pas de capteur, les zones ont aussi été divisée par rapport à la fréquence cardiaque maximale. Revenons aux Watts, cette échelle se base sur la PMA, cette dernière peut être obtenue lors d’un test d’effort (avec mesure des échanges gazeux) ou bien via un test terrain de 4 minutes (très forte corrélation entre laboratoire et terrain Bouillod et Al.). Une fois la valeur de PMA obtenue il est possible de calculer les différentes zones : I1 pour la récupération, I2 pour l’endurance…
Les anglo-saxons travaillent avec la FTP [Fonctionnal Threshold Power : seuil de puissance fonctionnelle, elle correspond à la puissance moyenne sur 1h]. C’est Coggan qui a mis en place ces différentes métriques. Pour obtenir la FTP il existe différentes sortes : test de 20min, test de 30min ou bien encore de prendre le record 1h sur le PPR. Lorsque l’on connaît la FTP il est donc possible de trouver les zones : Z1, Z2…

Les deux échelles se recoupent plusieurs fois. Mais pour 2 coureurs ayant la même PMA, il est fort probable de noter une différence pour la FTP. Plusieurs raisons: niveau d’entraînement, participation de la filière lactique sur 4min, gestion de l’effort sur le test 20min …
Pour moi ces deux échelles sont complémentaires, et il est donc important d’adapter les zones en fonction de l’exercice prévue.