Cet hiver j’ai décidé de changer mes habitudes d’entraîneur. En fonction des athlètes et de leurs disponibilités j’ai choisi de polariser leurs semaines.
La planification polarisée est une répartition de l’entraînement. Le polarisé est mis en avant par Stephen Seiler. Pour résumer cette planification : l’athlète doit faire 80% de son entraînement en endurance ( Z1/Z2) et 20% à haute intensité (Z4/Z5). Ce choix ne peut se faire que quand le sportif a du temps pour s’entraîner. Ainsi la zone moyenne Z3 est peu sollicitée. Cette méthode permettrait aux cyclistes d’avoir un maximum d’effets positifs tout en réduisant les effets négatifs comparé à une périodisation traditionnelle…
Rouler trop vite …
Un des problèmes que je rencontre très régulièrement est l’intensité lors des sorties dites “endurance”. Beaucoup de coureurs ont tendance à envoyer trop de watts lors de ces séances. Les bénéfices de l’endurance sont donc limités et la fatigue est accrue. Et si le cycliste fait ses sorties endurance en groupe, il prend son relais à une allure qui se rapproche du tempo et dans les roues il se retrouve en Z1 à 80 watts…
Le polarisé permet de faire de belles semaines au niveau volume tout en ayant une fatigue « limitée ». Il est plus facile d’enchaîner les séances à des intensités dites « endurance basse » et avoir de la fraîcheur pour les exercices au seuil ou à VO2max…
De plus, faire des belles sorties en endurance permet de tirer tous les bénéfices de cette zone : développement des mitochondries, utilisation majoritaire des graisses (Fat Oxydation – FatMax) par rapport aux glucides.
Du côté des athlètes, plusieurs se sentent en bonne condition et les watts le confirment. Certains ont battu leurs records sans avoir fait énormément d’intensité.
Mon point de vue
En tant qu’entraîneur je trouve ce procédé intéressant. L’athlète progresse en enchaînant les entraînements, les watts sont là lorsqu’il faut faire des exercices avec une certaine intensité. L’enchaînement des sorties entraîne une fatigue modérée. Par contre, il faut avoir une certaine disponibilité pour mettre en place ce type d’entraînement. 8 ou 10h d’entraînement ne permettent pas de tirer l’ensemble des bénéfices de cette méthode mais je pense qu’on peut l’utiliser en planifiant des périodes d’entraînement plus longues. Comme j’ai l’habitude de le dire il n’existe pas de recette miracle. Il faut s’adapter à l’athlète pour trouver une méthode qui fonctionne.
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