Un des plus grands dilemmes du cycliste : aller rouler tout seul ou à plusieurs ? Les sorties en mode solo sont souvent longues, peuvent être psychologiquement difficile alors qu’aller rouler avec une bande de copains permet de sortir le vélo avec une motivation moindre.
S’entraîner seul
Un des avantages de l’entraînement solo c’est de pouvoir se concentrer sur le programme prévu. Il est bien plus facile de se concentrer sur ses intensités, de choisir son parcours pour l’adapter à l’entraînement, de faire une pause-café si besoin … Le capteur de puissance est le grand allié de l’entraînement solo : on sait les watts qu’il faut sortir que ce soit vent de face, de dos, en montée.
Plus les intensités sont élevées et plus il est compliqué de rouler en groupe. Chaque cycliste possède une PMA différente, donc les zones de puissances seront très hétérogènes …
Ci-dessous une séance de 3 séries de 10 x (30sec i5 + 30sec i2), le parcours a été adapté pour le contenu : très peu de stop et croisements, pas beaucoup de circulations sur les routes, les deux premières séries avec le vent de face et la dernière vent de côté/dos.
S’entraîner en groupe
L’entraînement en groupe peut être compliqué si l’on a des intensités de prévues dans la sortie. En revanche pour une bonne sortie d’endurance le temps passe beaucoup plus vite. Bien que dans les roues on est très souvent en i1. Pour que la sortie d’endurance se déroule correctement il faut un groupe pas trop nombreux avec une même mentalité : l’allure reste la même, sans à-coups, tout le monde prend son relais sans rechigner. Cela permet de se retrouver dans une situation de peloton agréable.
Lorsque le groupe est assez nombreux, certains cyclistes ne prennent pas de relais, et l’entraînement peut vite dévier en « course » et la sortie sort de la thématique endurance.
Dans l’exemple ci-dessous, on peut voir que l’entraînement est passé d’une sortie endurance à une sortie rythme/course.
Pour comparer, les 10min étaient à 163W, 210W normalisé soit une intensité i1 / i2 , 150bpm pour une vitesse moyenne de 33,9km/h. Les 20 minutes suivantes étaient à 253W, 296W normalisé, soit une intensité i3 / i4 proche du seuil, 178bpm et 42,2km/h. Si l’on se prend au jeu, la charge d’entraînement va augmenter (que ce soit via le ressenti et/ou les TSS).
Une des solutions peuvent être les entraînements à 3/5 cyclistes, une petite bande de copain, chacun informe ce qu’il a de prévu pour que le parcours soit adapté et prévient quand il attaque ses exercices.
Les courbes ci-dessus représentent une sortie longue à 4. 5h32 de vélo, 171,8km, 1300m de dénivelé. Puissance moyenne 154W et puissance normalisée 196W, soit une différence de 42W. Les relais sont réguliers et linéaires, lorsque l’on se retrouve devant les watts montent plus haut (entre 200 & 250 watts), et dans les roues on récupère entre 150 & 200W. Après la petite coupure, on peut observer que ma fréquence cardiaque (courbe rouge) est plus haute que sur la première partie de cet entrainement. Nous avons roulé un peu plus fort mais c’est aussi un signe de début de fatigue et manque de foncier. La base d’endurance est bonne jusque 3h / 3h30 mais plus long ça commence à être compliqué.
En conclusion, il faut choisir si on va rouler seul ou non en fonction des exercices à réaliser mais aussi en fonction du groupe avec lequel on va rouler .
MF SPORTS : planification & suivi de l’entraînement à distance . Les plans d’entraînements sont envoyés chaque semaine .